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Tour d'horizon: les élections en 2017 dans l'Union européenne


Les français ne sont pas les seuls à se rendre aux urnes cette année : l’année 2017 va être rythmée par de nombreuses élections, dans les Etats membres de l’Union européenne. Petit tour d’horizon des élections à venir.


Pays-Bas : l’échéance se rapproche

Le 15 mars, les néerlandais vont élire leurs représentants à la Seconde Chambre des Etats-Généraux, dans le cadre des élections législatives. Ils renouvelleront ainsi les 150 sièges de cette Chambre. Suite à ces élections, un nouveau gouvernement devra être constitué. En 2012, le Parti populaire libéral et démocrate (VVD) est arrivé en tête, et a formé un gouvernement de coalition avec le Parti travailliste. Le Parti socialiste était donc dans l’opposition. Depuis 2012, le Parti pour la liberté (PVV) s’est également imposé en tant que parti d’opposition, arborant un discours nationaliste. Son leader, Geert Wilders, souhaite « désislamiser le pays ». Il soutient également la sortie du pays de l’Union européenne et de l’euro. Geert Wilders s’inspire de l’administration Trump et loue la mise en place d’une politique d’immigration très restrictive.

Bien que la victoire du Parti de la liberté inquiète, les autres partis se rassurent en expliquant qu’il serait impossible pour ce parti de gouverner, car il ne pourrait pas obtenir de majorité à la Chambre, et ne parviendrait pas à former un gouvernement de coalition. Les élections pourraient donc être suivies par une longue période de négociations, et peut-être de nouvelles élections. Un scénario qui nous fait penser à l’Espagne, ou la formation d’un nouveau gouvernement a duré plusieurs mois. Mais les néerlandais pourraient également contrer les sondages, et montrer l’exemple aux autres citoyens européens appelés à voter cette année… Quoi qu’il en soit, les résultats de ce premier scrutin auront un impact certain sur les autres campagnes, menées en France, en Allemagne, en Bulgarie et en Hongrie.


Bulgarie : un gouvernement stable est-il possible ?

En 2016, les bulgares ont voté lors de l’élection présidentielle, en faveur du candidat socialiste, Roumen Radev. Suite à cette élection, le Premier Ministre, Boïko Borissov, issu du centre droit, a démissionné. Depuis, plusieurs tentatives de formation d’un gouvernement de coalition ont échoué. Les partis se sont donc prononcés en faveur de nouvelles élections législatives anticipées. Les bulgares seront donc appelés aux urnes, le 26 mars prochain. En Bulgarie, le Président n’a qu’un rôle protocolaire, et son élection n’engage pas un changement de gouvernement même si le Premier ministre n’est pas issu du même parti. Mais l’arrivée au pouvoir de Roumen Radev a instauré une période d’instabilité gouvernementale en Bulgarie. Il est surnommé le « général rouge », et s’est déclaré en faveur d’une levée des sanctions européennes envers la Russie, et il soutient l’annexion russe de la Crimée. Surtout, Roumen Radev a été élu principalement sur son programme centré sur le contrôle de l’immigration. Depuis la démission de Boïko Borissov, l’avenir du peuple bulgare semble être en suspens. Les élections anticipées vont-elles permettre la formation d’un gouvernement stable ? Et surtout, quelle sera l’orientation de ce gouvernement ? Un gouvernement pro-russe ? Un gouvernement pro-européen ? L’incertitude est totale. Affaire à suivre…


Hongrie : une élection qui dépasse le symbole

En Hongrie, le Président a davantage un rôle symbolique que politique. C’est le Premier Ministre qui conduit la politique nationale et qui représente le pays. Pourtant, l’élection présidentielle prévue pour avril 2017 est bien plus que symbolique. Actuellement, Janos Ader, le Président de la République, est issu du parti conservateur Fidesz. Le même parti que le Premier Ministre, Viktor Orban qui a beaucoup fait parler de lui lorsqu’il a déclaré que l’objectif de son mandat était de mettre fin à l’immigration, « par tous les moyens ». Selon lui, les musulmans représentent un danger pour la civilisation européenne. Il mène ainsi une politique de plus en plus autoritaire, et souhaite s’imposer comme la voix des pays de l’Europe de l’Est, dans l’Union européenne. La réelection à la présidence de Janos Ader serait pour l’Union européenne et pour les partis de l’opposition, une défaite considérable. Bien que son rôle soit principalement protocolaire, l’arrivée à la présidence d’un candidat, ou d’une candidate pro-européen(ne) serait un signe positif et encourageant pour le pays.


Allemagne : renouvellement ou continuité ?

Le 24 septembre, les allemands iront élire leurs députés, afin de renouveler les 630 sièges du Bundestag. Suite à ces élections, sera désigné le Chancelier, ou la Chancelière… Angela Merkel brigue un quatrième mandat, soutenue par le Parti chrétien démocrate (CDU), et l’Union chrétienne sociale (CSU). Face à elle, le parti social-démocrate (SPD) s’est doté d’un candidat de taille, et très populaire en Allemagne. Martin Schulz, ancien Président du Parlement européen, est aussi entré dans la course à la chancellerie. Le SPD voit en Martin Schulz la possibilité de concurrencer sérieusement Angela Merkel qui souffre de sa politique migratoire, contestée par de nombreux allemands. L’Union européenne se trouve également au cœur de ce scrutin, mais elle peut se rassurer de voir s’affronter deux candidats pro-européens, certes à leurs façons, mais des candidats qui ont conscience et qui mettent en avant la dimension européenne. Libération parlait dernièrement de Mme Merkel comme une « Européenne de raison », et de Mr. Schulz comme un « Européen de cœur ».


D’autres élection auront lieu dans les pays de l’Union européenne en 2017 (En République Tchèque, en Slovénie...). Si l’on peut constater la montée des partis d’extrême droite dans la plupart de ces pays, il faut également mettre en avant les candidats qui se déclarent ouvertement pro-européens, et qui représentent un espoir pour l’Union européenne, dont le projet sera évidemment lié aux résultats de ces nombreuses élections. Et ne le nions pas, les élections bulgares, hongroises, néerlandaises et allemandes nous concernent tout autant que les élections françaises, car elles concernent l’Union européenne, dont nous sommes tous des citoyens.

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