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Pologne : la réécriture de l'Histoire

Ce lundi 4 septembre, la rentrée scolaire en Pologne a été agitée : le syndicat national des enseignants avait appelé à la grève, le jour de la rentrée, afin de manifester son opposition à la vaste réforme de l’Education nationale. Ils ont été soutenus par de nombreux parents d’élèves qui ont manifesté lundi après-midi devant le ministère de l’Education nationale. Cette réforme engagée par le gouvernement conservateur n’est pas la première à faire polémique. Après les libertés de la presse, la Cour Suprême, le gouvernement polonais s’en prend au système éducatif et à l’Histoire du pays.


La fin du collège

Premièrement, la réforme supprime le collège, un des trois niveaux existants : primaire, collège et lycée. Ce qui suppose la suppression de milliers de postes d’enseignants. L’école primaire débutera désormais à l’âge de sept ans au lieu de six ans, et durera huit ans, au lieu de quatre. Le lycée passera de trois à quatre ans.


Le roman national modifié

Le gouvernement polonais veut réécrire l’Histoire à sa manière, et selon ce qu’il veut mettre en avant : « les valeurs patriotiques ». Première figure nationale qui disparaît des programmes scolaires : Lech Walesa. Souvenez-vous, il est le fondateur du syndicat historique Solidarnosc, ancien président de la République et prix Nobel de la paix en 1983. Il est considéré en Pologne comme le héros de la lutte contre le communisme. Il a dernièrement vivement critiqué le gouvernement et le parti conservateur, Droit et Justice. Autre suppression : la théorie de l’évolution, généralement enseignée en biologie. Désormais, l’apparition de l’homme sera enseignée en cours de religion. Enfin, à l’école, les élèves lisaient – certainement avec plaisir – la saga Harry Potter. Lui aussi, il est exclu des lectures scolaires…


En mars dernier, près de la moitié des enseignants du pays avait déjà manifesté leur opposition à cette réforme en faisant grève. Mais le texte a été voté au début de l’année. Le gouvernement conservateur continue sur sa lancée, malgré les pressions de l’Union européenne. L’opposition populaire, qui reste limitée, pourrait-elle suffire à contraindre le gouvernement à faire marche arrière ? Affaire à suivre…


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