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Pendant ce temps-là, à Porto Rico...

Sans provoquer trop de bruits et sans attirer une très grande attention, les Portoricains ont voté dimanche 11 juin en faveur du rattachement de leur île aux Etats-Unis. C’était à l'occasion d'un référendum seulement consultatif, qui avait pour but de tester la population portoricaine sur sa volonté ou non de devenir le 51ème Etat américain. Bien que le rattachement aux Etats-Unis ait été soutenu par plus de 97% des suffrages, il faut préciser que le taux de participation était de… 22,7%.

Mais ces résultats ne découragent par le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello, qui est déterminé à défendre devant Washington le résultat de ce vote consultatif. Ricardo Rossello est arrivé à la tête du gouvernement Portoricain en janvier dernier.


Porto Rico : un pied dedans, un pied en dehors

Actuellement, Porto Rico a le statut d’Etat associé aux Etats Unis, c’est un territoire non incorporé. Les Portoricains ont la nationalité américaine, mais ne possèdent pas la citoyenneté américaine. Ils n’ont donc pas de droit de vote à l’élection présidentielle américaine. En revanche, ils peuvent voter lors de la désignation des candidats des partis politiques, à l’occasion des primaires. Les Portoricains sont représentés par un élu à la Chambre des représentants du Congrès américain, mais ce dernier n’a pas de droit de vote. Les Portoricains ne payent pas d’impôts au fisc fédéral américain, mais seulement des impôts locaux.



Mais pourquoi faire de Porto Rico le 51ème Etat américain ?

L’économie de Porto Rico connaît depuis plusieurs années une grave crise, qui a poussé l’Etat à se déclarer en faillite il y a maintenant un an. La dette portoricaine ne cesse d’augmenter. Une des potentielles solutions pour limiter les conséquences de la récession est d’autoriser l’île à faire faillite, mais cela est interdit par la constitution américaine. La dette portoricaine s’élève à plus de 70 milliards de dollars. Faire de Porto Rico le 51ème Etat américain permettrait à ce dernier de mieux répondre à la récession selon Ricardo Rossello. Cependant, les opposants au rattachement de l’île aux Etats-Unis rappellent l’ingérence et la mainmise des Etats-Unis dans les affaires portoricaines et rejettent l’idée d’accorder davantage de pouvoir à l’Etat fédéral américain. Ricardo Rossello ne compte pas abandonner sa promesse faite aux Portoricains qui l’ont élu en janvier, mais il risque de faire face à la ferme opposition de l’administration Trump qui s’est déjà prononcée contre un sauvetage public du territoire.

Alors les Etats-Unis vont-ils ajouter une étoile à leur drapeau ?

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