L'écriture inclusive : querelle inévitable.

Alors de quoi s’agit-il ?

C’est une écriture qui vise à rendre les langues neutres du point de vue du genre. Cela repose sur trois règles :

1. on accorde en fonction du genre les métiers, les fonctions, les titres, les grades … il faut écrire par exemple « une pompière ».

2. au pluriel il faut écrire les mots de cette manière : pour écrire « les citoyens » on doit le rédiger ainsi « les citoyen-nes ».

3. il ne faut plus employer les mots « hommes » ou « femmes » mais plutôt des mots dits « englobants ».

Mais pour quoi faire ?

Il s’agit d’aider les femmes à se sentir davantage concernées et impliquées dans la communication écrite. Certains avancent l’idée que cela fait partie du progressisme actuel. En effet l’écriture inclusive serait prochainement intégrée dans le logiciel de traitement de texte Word. La bataille qui n’est pas nouvelle a été relancée par la publication d’un manuel scolaire de CE2 entièrement rédigé en écriture inclusive et que des professeurs ont décidé d’enseigner cette écriture.

Il s’agit aussi de bannir la règle du « masculin l’emporte sur le féminin » puisque certain-es y voient là une oppression de l’homme sur la femme mais attention à bien différencier le sexe et le genre qui sont deux notions différentes.

Cette écriture présente cependant plusieurs inconvénients et non des moindres. Elle risquerai d'une part, de compliquer la compréhension d’un texte, vous vous imaginez lire un roman ainsi rédigé ! Moi non. D'autre part, cela pourrait exclure d’avantage les personnes souffrant d’un handicap tel que la dyslexie par exemple ou d'autres déficiences.

Avant d’en arriver là, il existe peut être d’autres solutions. Pourquoi ne pas appliquer la règle de l’accord de proximité qui nous vient du latin et qui consiste à accorder avec le mot le plus proche ? Exemple très simple : « les pays et les villes étrangères ». Une autre idée consiste à dire que le genre masculin serait dit « neutre », mais cela répondrait-il aux revendications des féministes ?

Une chose est évidente, les inégalités hommes-femmes ne se résoudront pas avec l’écriture inclusive, c’est un leurre. Alors attention à ne pas prendre nos écoliers en otage et ne les détournons pas de notre belle langue française et de la lecture.