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Le printemps silencieux

Les oiseaux sur le territoire français ont disparu d’un tiers en quinze ans. Ce constat est sans appel et très inquiétant. Plusieurs raisons ont conduit à ce bilan. De nombreuses espèces sont menacées à cause de l’urbanisation, mais aussi à cause du réchauffement climatique et de l’utilisation de pesticides. Depuis deux ans, le déclin s’est considérablement intensifié. Il est notamment établi que les oiseaux ne disparaissent pas au même rythme dans les autres milieux que le milieu agricole.


L’alouette des champs ou encore la fauvette grise ont perdu en moyenne un individu sur trois en quinze ans. Dans les plaines céréalières, les populations d’oiseaux comme la perdrix grise s’effondrent littéralement. Les chercheurs pensent que c’est la qualité globale de l’écosystème agricole qui se détériore. Il n’y a quasiment plus d’insectes, indispensables aux oiseaux pour nourrir leurs poussins notamment.

Plusieurs facteurs ont intensifié ce phénomène : la fin des jachères imposées par la Politique Agricole Commune, la hausse du cours du blé et bien sûr le recours massif au nitrate et aux insecticides ont eu raison d’environ 80 % des insectes volants en 30 ans.

Le programme STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs)

C’est le programme initié par le Muséum d’Histoire Naturelle en 1989 dont le but est de suivre les populations d’oiseaux selon des méthodes standardisées et rigoureuses. Deux fois par an, des centaines d’ornithologues bénévoles recensent les oiseaux qu’ils voient ou entendent dans des espaces délimités, ça peut tout aussi bien être dans la ville, dans une forêt ou à la campagne. Depuis 2001, les sites à surveiller sont choisis de manière aléatoire ce qui permet d’obtenir des résultats plus justes.


La solution viendra pour partie du monde agricole qui expérimente des modèles alternatifs. Le plan Ecophyto par exemple a été mis en place dès 2008 et avait permis de convaincre des agriculteurs de réduire d’un tiers ou de moitié les produits chimiques sur certaines parcelles. Les subventions accordées pour le maintien des prairies et des haies sont aussi favorables à la biodiversité. Mais nous, nous avons toutes et tous notre part de responsabilité. Comment agissez-vous dans votre jardin ou dans la rue ? Que faites-vous lorsque vous trouvez une araignée, une fourmi ou un ver de terre ?

Alors vous aussi soyez acteur : vous pouvez participer aux observatoires pour tous. Petits et grands, si vous avez quelques connaissances naturalistes, participez aux recensements des papillons, des escargots, des oiseaux et même de la flore. Pour en connaître les modalités cliquez sur ce lien.


Que serait le printemps, sans le chant des oiseaux ?


Photo : tout droit réservé.


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