Le déficit écologique continue

Déjà en août dernier, quand nous écrivions un premier article sur le Jour du dépassement, nous étions très surpris que celui-ci ait lieu si tôt dans l’année. Pour rappel, le Jour du dépassement est la date à laquelle l’empreinte écologique de l’humanité, c’est-à-dire ce que nous consommons, dépasse la biocapacité de la planète à satisfaire nos besoins en ressources. En 2017, le Jour du dépassement pour la population mondiale a eu lieu le 2 août. A cette date, nous avions donc consommé et épuisé la totalité des ressources que notre planète peut renouveler en une année.

Ce jour critique a lieu chaque année un peu plus tôt dans le calendrier, et c’est alarmant. Plus alarmant encore, est de savoir que si toute l’humanité vivait comme les Français, les Allemands ou bien encore les Britanniques, avec donc une consommation équivalente des ressources de la Terre, ce Jour du dépassement se situerait entre le 1er et le 7 mai. Finalement, on pourrait presque se considérer raisonnable lorsque l’on sait que le Jour du dépassement au Qatar a eu lieu le 9… février.

L’ONG WWF alerte sur ces résultats critiques et met en garde sur ce déficit écologique. Selon WWF, « il faudrait 2,9 Terre si toute l’humanité vivait comme les Français. » Mais comme le Président français aime à se le répéter, « il n’y a pas de planète B. ». Alors évidemment, la France n’est pas le seul pays à consommer bien plus que ce que la Terre ne peut produire. C’est un phénomène mondial, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, qui a des conséquences globales.

La France a certes accueilli la COP21 considérée comme un succès diplomatique, mais pour les actions environnementales, cela reste encore à prouver. Car préserver notre planète, c’est sauver l’humanité.