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« La question palestinienne » : épisode 1

Suis-je la seule à avoir le sentiment que dès que l’on prononce le mot « Palestine », on pense immédiatement à cette éternelle quête d’unité et à la guerre qui oppose depuis des décennies la Palestine à Israël ? Pourrons-nous un jour, parler de la Palestine et seulement penser, innocemment, à ses paysages, à sa culture, ou à n’importe quel autre fait, tout comme parler de la France ne suppose pas une chose en particulier. Je l’espère, pour le peuple palestinien.


La « question palestinienne » : c’était le sujet du Bac d’histoire des Terminales S en 2014. Mais qu’est-ce que la « question palestinienne » ? C’est tout et rien. C’est l’éternel conflit qui oppose la Palestine et Israël, c’est la quête des Palestiniens pour que leur pays et leur territoire soient reconnus par la Communauté internationale.


Un peu d’histoire

C’est en 1947, alors que la Palestine est toujours administrée par le Royaume-Uni que ce dernier décide de porter « la question de Palestine » devant l’Organisation des Nations Unies. Le gouvernement britannique appelait à un « règlement rapide » du conflit qui se développait progressivement entre les habitants arabes et les habitants juifs. Force est de constater que ce règlement rapide n’a jamais eu lieu puisque 70 ans plus tard, on parle toujours de « la question de Palestine ».

Pourtant, il y a eu plusieurs tentatives. En 1947, saisie par cette question, l’ONU adopte une résolution dans laquelle elle approuvait un Plan de partage, qui prévoyait la fin du mandat britannique, le retrait progressif des forces armées britanniques et la délimitation de frontières entre les deux Etats, et Jérusalem.

Les britanniques retirés de la Palestine, l’Etat d’Israël a été proclamé sur le territoire défini par le Plan de partage. Mais la colère et les ressentiments des peuples arabe et juif ont pris le dessus et les hostilités n’ont cessé depuis. Une terrible crise humanitaire a suivi : près de 750 000 Palestiniens ont dû quitter leurs terres entre 1947 et 1948.

Des cessez-le-feu, des résolutions du Conseil de sécurité, des réfugiés par milliers, des morts, l’invasion israélienne du Liban en 1978, des attentats, l’Intifada de 1987… impossible de retracer la chronologie de « la question palestinienne » sans écrire des pages et des pages. On peut retenir une chose : dans cette histoire aucune des parties n’est innocente. On en parle toujours comme si les peuples étaient les premiers opposants à la réconciliation – mais on oublie trop souvent l’immense part de responsabilité des dirigeants. Alors laissons de côté les querelles et découvrons la Palestine dans ce qu'elle a de plus beau...


La Palestine, c’est avant tout une culture, un peuple, des traditions, un patrimoine exceptionnel …


Palestine, terre des oliviers et des vignes : en 2014, la région de Battir, au sud de Jérusalem, a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. D’une superficie de 349 hectares, les collines de Battir sont caractérisées par des terrasses de pierre, terrasses cultivées. C’est un espace très montagneux. La culture des vignes et d’oliviers reposent sur un système d’irrigation alimenté par des sources souterraines. Ce réseau permet une répartition équitable entre les différentes familles du village de Battir. La ville de Jenine au Nord et près de la frontière israélienne tire elle aussi sa richesse de la cuture de l'olive, dans cette région très verte l'hospitalité des habitants y est grande.


Bethléem, Jénine, Naplouse et la vieille ville d’Hébron inscrite en 2017 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, sont les trésors de la Palestine. Certains de ces sites, témoignages de notre histoire religieuse, sont dits « en péril ». La ville d’Hébron par exemple était un site de pèlerinage pour les trois religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam, malheureusement la vieille ville n'est plus visitable en raison de l'implantation d'une colonie juive en plein centre historique ce qui entraîne vous vous en doutez, des tensions très vives.


Pour les amoureux du patrimoine il y a en Palestine une richesse considérable, impossible de faire l'impasse sur la ville de Jéricho, véritable oasis de palmiers entourées de montagnes, c'est là qu'on peut y voir les restes de la plus vieille cité du monde mais aussi les mosaïques aux couleurs vives du palais du sultan Hisham.


La Palestine, possède aussi des paysages magnifiques à perte de vue comme par exemple ce panorama sur la Mer morte, ce lac salé partagé entre la Jordanie, Israël et la Palestine. Il est alimenté par le Jourdain.

La nature caractéristique, son agriculture ancestrale et le patrimoine architectural ne sont pas les seules richesses de ce pays, d'autres domaines sont à découvrir et ce sera l'objet de notre prochain épisode.


Découvrez le deuxième épisode de cette série d'articles sur la Palestine.



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